Service Culturel

Mira Martin, lauréate du concours d’écriture Faites court #23 !

À l’occasion des #JACES2022 (Journées Arts & Culture dans l’Enseignement Supérieur), nous vous révélions le nom des lauréat·es de notre concours d’écriture Faites court !

Mira Martin

Le thème « Du bout des doigts » abordé par cette édition 2021-2022 était associé à l’un des fils rouges de cette saison culturelle : le toucher. Avec le Covid-19 et l'instauration des mesures sanitaires, nos gestes ont été modifiés : nous nous retenons d’entrer en contact avec l'autre pour éviter la propagation du virus. Si le toucher, comme les quatre autres sens, est vital, quelles sont les conséquences de la privation du toucher sur nos corps ?
Le service culturel proposait ainsi de partir à la reconquête de ce sens qui donne vie au monde qui nous entoure, et de se réapproprier progressivement ce rapport à l’autre, à soi, et à l’intime. 

Nous tenons à remercier tou·te·s les étudiant·e·s pour leur participation et félicitons une nouvelle fois les gagnant·es de la 23e édition du concours : Mira Martin, Clara Boury et Marie Masselot.
Découvrez aujourd’hui Mira Martin, autrice de la nouvelle L’histoire du vieux sculpteur aveugle.

Pouvez-vous vous présenter ? Quel est votre parcours ?

Je m’appelle Mira Martin, j’ai 18 ans et depuis septembre je suis une licence de breton en enseignement à distance à l’Université Rennes 2. Je suis également étudiante en droit. Je viens de Dreux, qui est une petite ville d’Eure et Loir, à quelques heures de Rennes. 

Quel est votre rapport à la lecture, la littérature ?

Je crois que j’ai toujours lu, parce que ma famille m’a beaucoup encouragée à le faire depuis que je suis petite. Ils lisent eux-même beaucoup. Et puis, ça donne envie d’écrire soi-même.

Qu'est-ce qui vous a inspiré pour écrire la nouvelle L’histoire du vieux sculpteur aveugle ?

J’ai trouvé le thème du concours un peu difficile. Au début, je voulais raconter l’histoire d’une petite fille dont les doigts étaient si longs qu’ils touchaient le sol quand elle marchait, ce qui bien sûr n’est pas très pratique. Mais j’ai abandonné cette idée parce qu’en fait, ça ne m’évoquait rien et ça n’évoquerait rien à personne. Ensuite, j’ai vite pensé à écrire l’histoire d’une personne aveugle parce que je me suis un peu intéressée au braille, et cela allait très bien avec le thème. 

Avez-vous une pratique d'écriture individuelle ? Avez-vous déjà participé à d'autres
concours littéraires ?

J’aime bien participer aux concours parce qu’ils me donnent un objectif et j’imagine que j’ai l’esprit de compétition aussi. 
Je me suis surtout inscrite aux concours organisés tous les ans par la médiathèque de ma ville, et j’ai aussi essayé d’envoyer des nouvelles à des revues. 

Quelle est votre première grande découverte littéraire ? Et votre dernier coup de cœur ?

J’ai du mal à me souvenir de ma première grande découverte littéraire parce que j’ai toujours lu beaucoup de livres. Mais il y a quelques années, j’ai découvert Dino Buzzati, avec Le K, et c’était vraiment une révélation pour moi parce qu’avant, je n’avais jamais lu de nouvelles qui ne m’avaient vraiment plu. Je n'affectionnais pas particulièrement les nouvelles du XIXe siècle qu’on lisait à l’école et je n’en connaissais pas d'autres. Alors j’essayais d’écrire de longues histoires, comme des romans, parce que je ne lisais que ça, et je n’y arrivais pas vraiment. Mais j’ai adoré Buzzati et je me suis mise à écrire des nouvelles. 

Sinon, il n’y a pas très longtemps, j’ai lu Ombres sur l’Hudson d’Isaac Bashevis Singer. C’est un roman qui se passe à New York à la fin des années 1940. On suit plusieurs personnages qui sont des Juifs polonais rescapés de la Seconde Guerre Mondiale qui ont émigré aux États-Unis. C’était vraiment très bien même si c’est un peu glauque parfois. En tout cas, j’aime beaucoup le style de l’auteur et je le conseille vraiment. 

Quels conseils donneriez-vous à une personne qui hésiterait à se lancer lors de la prochaine édition de ce même concours ?

Je dirais de ne pas trop hésiter, parce que comme ça, au moins, elle aura essayé. 
Même si elle n’a pas l’habitude, il faut juste penser à quelque chose qu’on aimerait vraiment dire, et qui nous semble important, et l’écrire du mieux qu’on peut.  
 

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